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![]() ![]() L'antiaméricanisme à la française Mais qu'ont donc fait les Américains aux Français ? L'antiaméricanisme est une tradition bien française. C'est ce qu'a voulu montrer Michel Drancourt en analysant pour Futuribles une série d'ouvrages soigneusement sélectionnés.
C.B. (1) Économiste, membre du comité de rédaction de Futuribles. (...) L'autre riveL'ouvrage qui éclaire le mieux tout ce qui vient d'être dit est celui de Pascal Baudry, L'Autre Rive. Comprendre les Américains pour comprendre les Français. L'auteur, français, marié à une Américaine, a créé un cabinet de conseil à Berkeley pour notamment aider les entreprises européennes à mieux connaître les États-Unis. Il part d'un constat d'évidence qui explique beaucoup l'antiaméricanisme français : les deux pays ont des cultures à visée universelle. La France l'avait avant même la création des États-Unis ; elle lui en veut de lui avoir ravi la vedette, Pour faire comprendre les différences, Pascal Baudry examine les problèmes qui se posent quand il s'agit de faire travailler Américains et Français sur un projet commun. Les Américains font preuve d'un optimisme quasi forcené qui découle de leur éducation ; dès leur plus jeune âge, ils sont encouragés à agir. En France, les jeunes sont soumis à la critique, à la prudence, ce qui s'explique par l'histoire de la vieille Europe longtemps soumise à la disette et aux risques provoqués par la rareté ; d'où sans doute, aussi, les réticences à l'égard de l'entreprise privée et du profit. Les États-Unis, pays de tradition protestante, tiennent la responsabilité individuelle pour primordiale. La France, elle, préfère la réglementation. Son niveau de réglementation administrative est d'ailleurs le plus élevé des 20 pays les plus développés. Aux États-Unis, les rapports entre personnes et groupes sont régis par des contrats dont chaque détail a été négocié, et dont l'application entraîne fréquemment le recours à un avocat et à la justice, les litiges se terminant généralement par des règlements à l'amiable. En France, le contrat est plutôt perçu comme une déclaration d'intention dont les détails sont à préciser ultérieurement. Dans le domaine professionnel, les Américains se concentrent sur la réalisation d'une tache. Les Français s'attachent au milieu de travail, où ils cherchent à se faire remarquer par leurs diplômes ou leur tempérament ; alors que pour les Américains, ce qui compte c'est le savoir-faire et la réalisation d'un objectif bien défini - cela commence à l'école, où l'on apprend à travailler ensemble (maîtres et élèves réunis) à l'obtention d'un résultat utile pour les différentes parties. Les Français se situent encore souvent dans des relations de vassal
à suzerain. Aux États-Unis, on dit clairement ce qu'on a à
dire. En France, les paroles sont souvent empreintes d'arrièrepensées.
Il est vrai que le partage d'informations n'y est pas naturel. Enfin, l'Amérique
est un pays qui s'aime et Pascal Baudry doute que ce soit le cas de la France,
même si les Français ont tendance à considérer leur
pays comme plus « civilisé » que les États-Unis. « Une nouvelle civilisation était en train de naître; on ne l'avait pas désirée, elle n'était pas le fruit de projets précis. on ne l'avait pas prévue. te Nouveau Monde avait simplement ébranlé les traditions de la Vieille Europe. » Daniel Boorstin. in Histoire des Américains. Paris : Robert Laffont (col]. Bouquins), 1991. Michel Drancourt (1)
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